12/11/2011

J2/03 - Terrestre






Berlin / Prenzlauer Berg_Schönhauser Allee - septembre 2011

Deuxième tentative, cette année, pour entrer dans le cimetière juif et le parcourir enfin. 
Il pleut des cordes mais peu importe ! M. m'attendra à l'abri dans le lapidarium, la "kapo" d'hier la surveillant du coin de l'œil.
Sous une pluie diluvienne, crotté, je parcours les allées. Du lierre en abondance, comme une mer d'où émergent des pierres tombales.
Faisant et refaisant sans cesse une photographie laissant invariablement insatisfait. Comment traduire ce qui me traverse pendant ce temps, en fait ce hors-temps ? Constat d'impuissance.
Je croise une seule personne. Une femme, indifférente au déluge, étrangement à sa place ici...

2 commentaires :

  1. Je m'arrête sur cette série à chaque fois que j'y passe. Les images sont je trouve d'une très belle densité, offre une jolie matière. Le noir & blanc est de circonstance, et détonne des couleurs vives de la plupart des images de ton périple. La pierre et le végétal, je me rappelle des cimetières anglais (nous en avions déjà parlé), et du cimetière juif de Prague que j'ai visité ce printemps. J'aurais peut-être essayé de n'en garder que trois, la première et les deux dernières.

    J'ai découvert récemment le travail de Patrick Tourneboeuf sur Berlin, connaîs-tu ?

    RépondreSupprimer
  2. Je ne me suis pas trop posé la question du choix, tant que la chronologie stricte était respectée.
    Je cherche ici à comprendre , à percevoir, le cheminement photographique, une certaine cohérence (?) au fil de parcours assez anarchiques
    Dans d'autres circonstances j'aurais éliminé... mais ici je n'ai pas voulu autre chose que la multiplication des points de vue, avec toujours ces gris de la pierre et du végétal confondus. D'où ce billet avec cet unique "sujet".
    Je m'aperçois qu'avec mes photos de Berlin, de mes quatre séjours, je pourrais voir les choses de bien des manières différentes. Entrecroiser les propos, les formes, introduire plus d'histoire, de point de vue personnel.

    C'est bien que tu évoques Tourneboeuf. Il y a aussi celui de Stéphane Duroy. Chacun d'eux est intéressant mais peut-être un peu trop discursif... c'est vrai que le lieu s'y prête bien.

    Je garde ta question... N'en garder qu'une, après tout, mais laquelle et pourquoi ? Le choix serait probablement différent selon le moment (je m'en aperçois en revisitant pour "Aux Portes de l'Oubli", http://alainpoisson-66.blogspot.com/ des images parfois lointaines)

    RépondreSupprimer

Avis