07/10/2015

Berlin, was gibt's Neues ? (75)

         

Samedi 13 septembre 2014, Berlin.
       
La Rivière Enchantée.
Je ne sais si elle existe encore, la Rivière Enchantée du Jardin d'Acclimatation, à Paris. Je m'en souviens, c'était il y a longtemps.
Artificielle, des bords bétonnés, étroite, à peine plus que la largeur des embarcations de métal dans lesquelles nous n'en menions pas large, emportées par un courant créé de toute pièce.
- Oui mais là mon cher nous sommes à Berlin !
- C'est vrai... bien que rien de très précis ne l'indique. En fait... tu vois bien c'que j'veux dire...? Non ?
        

Berlin, was gibt's Neues ? (74)

  

Samedi 13 septembre 2014, Berlin.
     
Qu'as-tu abandonné Potsdamer Platz ?
Si l'ange Cassiel revenait, il serait troublé. La Potsdamer Platz, une nouvelle fois aurait disparu. Homer que l'ange Cassiel accompagnait à ce moment-là aurait une raison supplémentaire de ne pas abandonner avant d'avoir retrouvé Potsdamer Platz.
Du métro aérien j'ai la vision fugitive de cet endroit, Potsdamer Platz, comme je l'avais parcouru puis laissé la première fois - en août 1986, le tournage de Der Himmel über Berlin s'étale sur 1986 et 1987 - et je comprends le tourment et l'acharnement d'Homer dans la scène que je reproduis ci-dessous parce que Potsdamer Platz n'existe plus, il faut l'admettre une bonne fois pour toutes.
           

Octobre 2015, Portbou, Espagne
   
"Je n'abandonnerai pas tant que je n'aurai pas retrouvé Potsdamer Platz"

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De plus on peut voir des billets qui sont liés à cette histoire-là sur le blog En attendant demain et rencontrer alors Fenêtres à cet endroit ou encore Vague terrain à cet autre
         
 

04/10/2015

Berlin, was gibt's Neues ? (73)



Samedi 13 septembre 2014, U Bahn, Berlin.
         
Reminiscence of a journey to Ost-Berlin.
Berlin-Est a existé. On le dit, on l'écrit, on le raconte en mots, en images animées ou non. On connaît donc tout ça que l'on n'a pourtant jamais vu.
Il faut croire que toutes ces impressions, descriptions, fictions ou autres, ont fait leur chemin. Il faut croire que l'on en garde une mémoire précise mais peut-être aussi un peu fausse, exagérée. Ou alors parcourant la ville sans trop se préoccuper de savoir où se trouvait exactement la ligne de démarcation de ces deux univers, Ost/West, il se trouve, si longtemps après la fusion de ces deux mondes en un seul, suffisamment de signes gardés involontairement - le libéralisme prendra le temps qu'il faudra pour engloutir tout ça et nous rendre une ville bien lisse comme le sont déjà tant d'autres - ou bien à dessein - il ne faut pas oublier na na na... mais comment pourrait-on le faire ? - pour que sans y avoir mis les pieds une seule fois - avant la "chute" je n'avais pas pu, je m'étais refusé de faire un chemin West-Ost que d'autres étaient dans l'impossibilité de faire en sens contraire - on se mette d'un coup à rassembler dans une photographie les signes tangibles d'un monde disparu.
Sac en papier kraft, bancs en bois aux nombreuses, épaisses et renouvelées sans cesse couches de laque rouge ou noire, une coupe de cheveux si peu fashion, un quai de U-Bahn désert, une plaque de station en carreaux émaillés, un cadre vide puisqu'il n'y a rien à vendre... 
Comment se fait-il que cela ait été rassemblé ainsi et photographié par moi sans que j'ai eu, sur le moment, conscience de quelque chose d'étrange.
Ce doit être ça, la réminiscence d'un voyage à Berlin-Est. Probablement.