C'est une image un peu glaçante. Elle m'évoque ces jeux de fête foraine où des pièces de monnaie sont imperceptiblement poussées jusqu'à tomber au bord du plateau sur lequel elles ont empilées. Ici, l'issue est tout autre, mais on voit presque les immeubles avancer, destinés à faire des rectangles de leurs fenêtres alignées d'autre rectangles alignés.
La vie, jeu de hasard et/ou de fête foraine ? Les banlieusards qui passent en train, tous les matins et tous les soirs, devant ce paysage... je me demande ce qu'ils en pensent ?
J'aime à revoir des photos déjà prises,ici, le n&b renforce cette froideur dont parle Patrick. La réflexion sur la vie est toujours la même, la précédente en couleur postée sur libé en 2008, était titrée : "Wesh, Pas belle la vie?", un titre parfait, http://bruno.helsens.free.fr/public/Wesh__Pas_belle_la_Vie_-_Alain_Poisson.jpg le cadrage est identique, le format diffère.
Le retour des archives disparues :-) Et, à jeter un coup d'œil sur le site de Libé où, le 3 juin en question, cette image n'apparaît pas, la mise en perspective sans commentaire du VosPhotos d'alors et de celui d'aujourd'hui... Merci Bruno !
Ta remarque - je n'osais faire référence à ce point car je répugne à re-faire une photo déjà faite - tombe bien Bruno. Quatre ans et demi entre les deux prises, même moyen, le train de banlieue parisienne, couleur/noir et blanc - ce qui au passage en dit un peu sur l'évolution de la façon de voir le "monde" et pourtant un cadrage très voisin - d'un coup, on ne pourrait donc "voir" une situation que d'une seule manière ? À l'époque (quelle formule !) j'avais rencontré Marie-Dominique l'après-midi du matin où j'avais fait cette photographie. Je n'avais pas résisté à lui montrer sur l'écran arrière du boîtier cette photographie... elle m'avait alors dit que, probablement, elle verrait cette photo pour le blog Libé, un peu plus tard. Et voilà, la mémoire... sans les commentaires de l'époque, comme tu le dis Patrick, ce qui laisse beaucoup plus de possibilités au photographe (ça lui évite de gesticuler en tous sens !) et au lecteur libre de se laisser aller.
Tres tres impressionnante cette photo d'un réalisme totale aucune concession Une des plus frappante aussi bien physique elle pend aux tripes que métaphysique
Le train passe, cela dure quelques secondes, pas plus de trois, mais l'on a envie d'échapper à cette vision, de détourner la tête brusquement... De l'autre côté, en contrejour, la ville "lumière" et tout ce qui va avec... Ouf, on l'a échappé belle !
Partie 4 - Billets du 02/10/2013 au 27/01/2014 Le voyage hésité/Bella Italia - juin/juillet 2010
Il me faut du temps. Oublier du voyage les anecdotes les plus incontestables, les plus visibles. Alors, un jour je retrouve les images que j'ai pu faire à cette occasion. Le spectaculaire n'y est pas ou n'y est plus. Ce qui reste est peu dicible, une histoire de sons, d'odeurs, de paroles incomprises, de lumières peu habituelles, d'ennui, de plaisir, de situations étranges... Regardant les photographies, je ne saurais dire si ce fût un beau voyage. ---------------------------------
Partie 3- Billets du 16/03/2013 au 12/4/2013
Barcelona Strip - février 2013
En février 2013 j'ai passé quelques jours à Barcelone. Plusieurs fois par an cette ville me manque et m'appelle… mais je ne sais pas y rester très longtemps. Je ne sais plus vivre la ville comme il le faudrait. À chaque fois je visite les endroits où la photographie est présente, vois quelques expositions, feuillette les dernières parutions photographiques dans les lieux spécialisés… et puis je parcours cette ville inlassablement, du matin au soir. Je fais des photographies sans y penser ou plutôt sans y réfléchir - manière de marquer mon passage. Ce sont les photographies faites pendant les deux journées effectives de ce dernier séjour que je présente. Sans que ces photographies soient humoristiques ou comiques, leur juxtaposition linéaire m'a fait appeler cette série "Barcelona Strip - 02/2013". --------------------------------
Partie 2- Billets du 17/12/2012 au 4/2/2013
Le voyage d'automne - novembre 2012
Un voyage entre plaisir(s) et obligation. Une petite dizaine de jours pour visiter la famille, les amis, retrouver des lieux quittés, se souvenir. Tout au long de ce court voyage, je fais des photographies, comme toujours dans ces cas-là. Sans idées préconçues, sans calcul, sans obligation mais toujours par nécessité. Mon ami Michel L., rencontré à Paris à cette occasion, me dira lors d'une de nos palabres comme il y en eut tant et tant par le passé, que dans le fond mes photographies enregistraient des traces, mes traces. Je crois qu'il disait juste. Je n'essaierai pas de savoir ni le pourquoi ni le devenir de ces traces. Dans les billets qui suivent, un ensemble de photographies, non datées, non situées mais présentées presque chronologiquement, sans légendes ni textes. --------------------------------
Partie 1 - Billets du 23/09/2011 au 23/07/2012
Berlin - septembre 2011
Du 7 au 17 septembre 2011 nous avons effectué un séjour à Berlin. La troisième année consécutive pour nous, M. et moi. En ce qui me concerne c'était la quatrième fois .
Contrairement à ce que je fais habituellement, je n'ai pris aucune note manuscrite pendant ce séjour. Lassitude d'être à chaque fois, incomplet, imprécis et certainement inutile.
Je reprends les photographies que j'ai faites et que je pense présentables (cela fera peu je pense...) et les propose, dans la chronologie stricte des prises de vue, accompagnées de quelques mots... impressions, émotions, souvenirs, associations d'idées, divagations (!) etc....
C'est une image un peu glaçante. Elle m'évoque ces jeux de fête foraine où des pièces de monnaie sont imperceptiblement poussées jusqu'à tomber au bord du plateau sur lequel elles ont empilées. Ici, l'issue est tout autre, mais on voit presque les immeubles avancer, destinés à faire des rectangles de leurs fenêtres alignées d'autre rectangles alignés.
RépondreSupprimerLa vie, jeu de hasard et/ou de fête foraine ?
SupprimerLes banlieusards qui passent en train, tous les matins et tous les soirs, devant ce paysage... je me demande ce qu'ils en pensent ?
J'aime à revoir des photos déjà prises,ici, le n&b renforce cette froideur dont parle Patrick. La réflexion sur la vie est toujours la même, la précédente en couleur postée sur libé en 2008, était titrée : "Wesh, Pas belle la vie?", un titre parfait, http://bruno.helsens.free.fr/public/Wesh__Pas_belle_la_Vie_-_Alain_Poisson.jpg le cadrage est identique, le format diffère.
RépondreSupprimerLe retour des archives disparues :-) Et, à jeter un coup d'œil sur le site de Libé où, le 3 juin en question, cette image n'apparaît pas, la mise en perspective sans commentaire du VosPhotos d'alors et de celui d'aujourd'hui... Merci Bruno !
SupprimerTa remarque - je n'osais faire référence à ce point car je répugne à re-faire une photo déjà faite - tombe bien Bruno. Quatre ans et demi entre les deux prises, même moyen, le train de banlieue parisienne, couleur/noir et blanc - ce qui au passage en dit un peu sur l'évolution de la façon de voir le "monde" et pourtant un cadrage très voisin - d'un coup, on ne pourrait donc "voir" une situation que d'une seule manière ?
RépondreSupprimerÀ l'époque (quelle formule !) j'avais rencontré Marie-Dominique l'après-midi du matin où j'avais fait cette photographie. Je n'avais pas résisté à lui montrer sur l'écran arrière du boîtier cette photographie... elle m'avait alors dit que, probablement, elle verrait cette photo pour le blog Libé, un peu plus tard. Et voilà, la mémoire... sans les commentaires de l'époque, comme tu le dis Patrick, ce qui laisse beaucoup plus de possibilités au photographe (ça lui évite de gesticuler en tous sens !) et au lecteur libre de se laisser aller.
Merci à vous deux pour ces interventions !
Tres tres impressionnante cette photo d'un réalisme totale
RépondreSupprimeraucune concession
Une des plus frappante aussi bien physique elle pend aux tripes que métaphysique
Le train passe, cela dure quelques secondes, pas plus de trois, mais l'on a envie d'échapper à cette vision, de détourner la tête brusquement... De l'autre côté, en contrejour, la ville "lumière" et tout ce qui va avec... Ouf, on l'a échappé belle !
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