Bon, avec cette dernière rafale, on sent une évidente envie d'en finir... Peut-être une forme de lassitude d'avoir peu d'échos ? Peut-être tout simplement l'image de ce qu'est le plus souvent un voyage, avec sa dissymétrie qui fait que partir en est fait pleinement partie et que revenir est souvent synonyme de hâte d'être rentré. On ne goûte que rarement les retours, on est déjà dans l'après... Merci Alain pour cette longue promenade :-)
Oui, une évidente envie d'en finir - s'il reste des choses à revoir, à éclaircir, d'autres à supprimer, cela restera entre moi et moi. On revient aussi effectivement plus vite que l'on ne va. Mais je ne dirais pas promenade, où alors je me suis trompé (et de beaucoup) sur toute la ligne, ce qui est peut-être le cas après tout. Cependant même si l'on goûte peu ce qui a été proposé, je ne dirais pas ce mot-là.
En l'occurrence je suis auteur/acteur et à ce titre je mets dans mon "propos" des images qui ont à voir avec moi, qui me traversent ou m'ont traversé à la prise de vue. Le lecteur reçoit, plus ou moins, d'une manière semblable ou différente ces images, leur suite, leurs enchaînements chronologiques. À son tour il est "impressionné" d'une manière ou d'une autre. Alors il a ses mots pour, éventuellement, le dire. Et ce ne sont pas forcément ceux auxquels l'auteur aurait pensé. Et puis un ou même deux mots pour dire tant... Difficile de nommer.
On achève bien les périples. Peut-être qu'ici, par moment, on a un peu décroché mais il en reste toujours une trace qui a du mal à s'estomper, comme la traîne du bateau sur la mer. En parcourant le début, je ressentais une proximité avec une "vision" que je connaissais. J'ai mis du temps à retrouver ce qui me troublait et puis c'est revenu : ces photos me faisaient penser aux arrière-plan flous (ou pas) de Paris dans "le feu follet" de Louis Malle lors de l'errance du personnage dans les rues. J'ai donc revu le film et le son m'a finalement davantage parlé que l'image même si, parfois, au détour d'un plan, oui. Satie donc. Qui lui, au contraire du film, pouvait poursuivre le chemin et ce, jusqu'à ces dernières photos. Merci de ce cheminement transalpin
Merci de cette "évocation" de "Le feu follet" de L. Malle. Je l'avais oublié. Peut-être, et ce serait là le véritable bénéfice, ce qu'on lit, que l'on voit ou que l'on entend doit être oublié pendant un temps, faire son chemin, son travail en nous. Et renaître sous une forme personnelle que l'on ne saurait/pourrait rattacher à ses sources et que l'on penserait avoir inventée. "Le feu follet" / Satie. La consistance de la durée des plans, des notes. J'ai souvent pensé que mes photos, apparemment si simples, étaient difficiles, qu'il fallait beaucoup de temps et d'efforts pour y entrer. Qu'il fallait revenir souvent à elles, feuilleter en avant, en arrière, pour que quelque chose d'un peu intéressant en sorte, de cette somme. Oui, c'est un peu prétentieux...
Partie 4 - Billets du 02/10/2013 au 27/01/2014 Le voyage hésité/Bella Italia - juin/juillet 2010
Il me faut du temps. Oublier du voyage les anecdotes les plus incontestables, les plus visibles. Alors, un jour je retrouve les images que j'ai pu faire à cette occasion. Le spectaculaire n'y est pas ou n'y est plus. Ce qui reste est peu dicible, une histoire de sons, d'odeurs, de paroles incomprises, de lumières peu habituelles, d'ennui, de plaisir, de situations étranges... Regardant les photographies, je ne saurais dire si ce fût un beau voyage. ---------------------------------
Partie 3- Billets du 16/03/2013 au 12/4/2013
Barcelona Strip - février 2013
En février 2013 j'ai passé quelques jours à Barcelone. Plusieurs fois par an cette ville me manque et m'appelle… mais je ne sais pas y rester très longtemps. Je ne sais plus vivre la ville comme il le faudrait. À chaque fois je visite les endroits où la photographie est présente, vois quelques expositions, feuillette les dernières parutions photographiques dans les lieux spécialisés… et puis je parcours cette ville inlassablement, du matin au soir. Je fais des photographies sans y penser ou plutôt sans y réfléchir - manière de marquer mon passage. Ce sont les photographies faites pendant les deux journées effectives de ce dernier séjour que je présente. Sans que ces photographies soient humoristiques ou comiques, leur juxtaposition linéaire m'a fait appeler cette série "Barcelona Strip - 02/2013". --------------------------------
Partie 2- Billets du 17/12/2012 au 4/2/2013
Le voyage d'automne - novembre 2012
Un voyage entre plaisir(s) et obligation. Une petite dizaine de jours pour visiter la famille, les amis, retrouver des lieux quittés, se souvenir. Tout au long de ce court voyage, je fais des photographies, comme toujours dans ces cas-là. Sans idées préconçues, sans calcul, sans obligation mais toujours par nécessité. Mon ami Michel L., rencontré à Paris à cette occasion, me dira lors d'une de nos palabres comme il y en eut tant et tant par le passé, que dans le fond mes photographies enregistraient des traces, mes traces. Je crois qu'il disait juste. Je n'essaierai pas de savoir ni le pourquoi ni le devenir de ces traces. Dans les billets qui suivent, un ensemble de photographies, non datées, non situées mais présentées presque chronologiquement, sans légendes ni textes. --------------------------------
Partie 1 - Billets du 23/09/2011 au 23/07/2012
Berlin - septembre 2011
Du 7 au 17 septembre 2011 nous avons effectué un séjour à Berlin. La troisième année consécutive pour nous, M. et moi. En ce qui me concerne c'était la quatrième fois .
Contrairement à ce que je fais habituellement, je n'ai pris aucune note manuscrite pendant ce séjour. Lassitude d'être à chaque fois, incomplet, imprécis et certainement inutile.
Je reprends les photographies que j'ai faites et que je pense présentables (cela fera peu je pense...) et les propose, dans la chronologie stricte des prises de vue, accompagnées de quelques mots... impressions, émotions, souvenirs, associations d'idées, divagations (!) etc....
Bon, avec cette dernière rafale, on sent une évidente envie d'en finir... Peut-être une forme de lassitude d'avoir peu d'échos ? Peut-être tout simplement l'image de ce qu'est le plus souvent un voyage, avec sa dissymétrie qui fait que partir en est fait pleinement partie et que revenir est souvent synonyme de hâte d'être rentré. On ne goûte que rarement les retours, on est déjà dans l'après... Merci Alain pour cette longue promenade :-)
RépondreSupprimerOui, une évidente envie d'en finir - s'il reste des choses à revoir, à éclaircir, d'autres à supprimer, cela restera entre moi et moi. On revient aussi effectivement plus vite que l'on ne va.
SupprimerMais je ne dirais pas promenade, où alors je me suis trompé (et de beaucoup) sur toute la ligne, ce qui est peut-être le cas après tout. Cependant même si l'on goûte peu ce qui a été proposé, je ne dirais pas ce mot-là.
Et tu dirais ?
SupprimerEn l'occurrence je suis auteur/acteur et à ce titre je mets dans mon "propos" des images qui ont à voir avec moi, qui me traversent ou m'ont traversé à la prise de vue.
SupprimerLe lecteur reçoit, plus ou moins, d'une manière semblable ou différente ces images, leur suite, leurs enchaînements chronologiques. À son tour il est "impressionné" d'une manière ou d'une autre. Alors il a ses mots pour, éventuellement, le dire.
Et ce ne sont pas forcément ceux auxquels l'auteur aurait pensé. Et puis un ou même deux mots pour dire tant... Difficile de nommer.
On achève bien les périples. Peut-être qu'ici, par moment, on a un peu décroché mais il en reste toujours une trace qui a du mal à s'estomper, comme la traîne du bateau sur la mer. En parcourant le début, je ressentais une proximité avec une "vision" que je connaissais. J'ai mis du temps à retrouver ce qui me troublait et puis c'est revenu : ces photos me faisaient penser aux arrière-plan flous (ou pas) de Paris dans "le feu follet" de Louis Malle lors de l'errance du personnage dans les rues. J'ai donc revu le film et le son m'a finalement davantage parlé que l'image même si, parfois, au détour d'un plan, oui. Satie donc. Qui lui, au contraire du film, pouvait poursuivre le chemin et ce, jusqu'à ces dernières photos. Merci de ce cheminement transalpin
RépondreSupprimerMerci de cette "évocation" de "Le feu follet" de L. Malle. Je l'avais oublié. Peut-être, et ce serait là le véritable bénéfice, ce qu'on lit, que l'on voit ou que l'on entend doit être oublié pendant un temps, faire son chemin, son travail en nous. Et renaître sous une forme personnelle que l'on ne saurait/pourrait rattacher à ses sources et que l'on penserait avoir inventée.
Supprimer"Le feu follet" / Satie. La consistance de la durée des plans, des notes. J'ai souvent pensé que mes photos, apparemment si simples, étaient difficiles, qu'il fallait beaucoup de temps et d'efforts pour y entrer. Qu'il fallait revenir souvent à elles, feuilleter en avant, en arrière, pour que quelque chose d'un peu intéressant en sorte, de cette somme. Oui, c'est un peu prétentieux...